synthèse "recours judiciaire"

 
« L’union fait la force » ou  faut-il rendre possibles les actions judiciaires collectives
dans le domaine de la santé ?

Les personnes victimes d’une exposition à un risque (médicamenteux, alimentaire, environnemental…) pouvant prétendre à une indemnisation des dommages subis, doivent instruire individuellement leurs demandes devant les tribunaux civils. Elles doivent le faire à leurs frais, souvent conséquents compte-tenu des expertises nécessaires, et souvent face à des adversaires, industriels puissants, prêts à assumer des procès interminables, coûteux et déséquilibrés. Il appartient en effet aux victimes présumées d’apporter la charge de la preuve du dommage et de son lien de causalité avec le facteur de risque suspecté.


Le combat de ces victimes, souvent comparé  à celui du pot de terre contre le pot de fer et douloureusement illustré par l’affaire récente du Mediator, nécessite une évolution permettant un regroupement des plaintes dans le cadre d’actions judiciaires collectives.

A la question posée par le groupe constitué de 9 acteurs du monde de la santé : «  Présenterez-vous devant le Parlement un projet de loi donnant aux victimes d’un dommage dans le domaine de la santé la possibilité de réunir les procédures civiles individuelles en une action de groupe ? » la quasi totalité des candidats répondent qu’ils sont favorables à la possibilité de mener des actions judiciaires collectives dans le domaine de la santé,  possibilité éventuellement élargie à d’autres domaines touchant à l’environnement et la consommation (Eva Joly). Seule, la réponse de Nicolas Sarkozy est au conditionnel.

Cette expression forte, volontariste, répondant à la nécessité, mainte fois soulevée ces dernières années, de voir évoluer radicalement la jurisprudence française pour mieux armer les victimes d’accidents collectifs, est à saluer avec espoir.
 

Contact presse : irene.frachon@chu-brest.fr
  
 François BOURDILLON,Gérard DUBOIS,Irène FRACHON,François GRẾMY,Claude GOT,Catherine HILL,Albert HIRSCH,,Chantal PERRICHONet Maurice TUBIANA.
 
Les réponses des candidats et la méthode utilisée pour cette enquête sont accessibles sur www.securite-sanitaire.org Un seul candidat n’a pas répondu.