Le tabac demeure la première cause de mort
évitable. La
prèvention de ce risque est assurée par une mesure très simple, ne pas fumer, directement ou
en s'exposant à la fumée des autres. Le conditionnement au tabac peut ètre
considéré comme une libertè de s'autodétruire pour le plaisir si l'on oublie
qu'une dépendance est d'abord une perte de liberté. Nous fumons parce qu'une
industrie liberticide a utilisé tous les modes de promotion et de désinformation
possibles pour développer ses ventes en sachant qu'à terme elle tuerait un de
ses clients sur deux. Lutter contre le tabagisme n'est pas un combat contre les
fumeurs. Ceux qui pensent que la promotion de l'abstinence de la consommation de
tabac est une forme d'hygiénisme moralisateur qui tente d'imposer la vision
utopique d'une vie sans risque n'ont jamais soigné d'insuffisant respiratoire ni
de malade atteint d'un cancer du poumon. Ils n'imaginent pas que ceux qui
passent leur vie professionnelle au contact de personnes tombées dans le piège et
qui en meurent désirent
assurer la meilleure prévention possible de ce drame individuel et collectif. Une socièté
sans solidaritè qui laisse un adolescent tomber dans le piège de la dépendance
est une sociètè cruelle, irresponsable et indifférente au malheur humain.
- l'application du décret sur la protection des non-fumeurs. Le Gouvernement a publié le 15 novembre 2006 un décret qui va enfin permettre l'application de la partie de la loi Evin destinée à assurer la protection des non-fumeurs. Les candidats doivent préciser s'ils ont bien l'intention de faire appliquer toutes les dispositions de ce décret avec dètermination, y compris par l'application des sanctions prévues en cas d'infraction. L'administration, les Parquets, n'ont pas fait respecter la loi et la liberté des non fumeurs pendant 15 ans. Il est temps que cette anomalie cesse.
- l'évolution de la taxation du tabac et de ses produits dérivés. Le lien entre la variation du prix du tabac et la variation de la consommation est une notion bien établie qui a été observée à nouveau en France lors de l'augmentation brutale et importante de 2003. Il faut reprendre cette politique d'accroissement des prix de 10% chaque année en une seule fois. Cette mesure sera facilitée en 2007 par la possibilité reconnue au niveau de l'Union de limiter les importations en franchise, ce qui réduira l'opposition des buralistes des zones frontalières. Il faut en outre harmoniser les taxes entre les différents produits du tabac et accroître au maximum la fraction fixe des taxes (proportionnelle au nombre de cigarettes et non à leur prix) pour limiter la capacité des cigarettiers de neutraliser une partie de l'accroissement des taxes proportionnelles par une diminution de leur prix à la sortie d'usine.