interdire la promotion inadaptée des médicaments

Interdire la promotion inadaptée des médicaments

Définition du problème :

Les Français ont une consommation de médicaments particulièrement élevée qui est la conséquence d’une formation initiale et continue des médecins insuffisante ou inadaptée. La publicité et l’action de promotion directe auprès des médecins par des visiteurs médicaux tient une place anormale dans les mécanismes de prescription.

Description du contexte, des enjeux, des nécessités :

La part insuffisante de la formation consacrée à la prescription est une caractéristique ancienne et bien identifiée des études médicales françaises. L’organisation de la formation continue des médecins a été caractérisée par une suite d’échecs et son développement est encore très insuffisant, cette situation ne permettant pas de pallier les insuffisances de la formation initiale.

Ces insuffisances institutionnelles ont créé un vide qui a été comblé par plusieurs mécanismes, les principaux étant :

Il faut reconnaître la nécessité d’une suppression complète de la promotion des médicaments par la publicité et la visite médicale. Le conflit d’intérêt est si évident que les solutions intermédiaires tentant de limiter la nocivité de ces pratiques sans les supprimer ne peuvent qu’aboutir à l’échec.

Transférer le paiement des médicaments vers l’usager en laissant se développer librement une publicité pour des médicaments non remboursés par la sécurité sociale est une attitude irresponsable. Soit les médicaments ont un bénéfice thérapeutique et ils doivent être remboursés, soit ils n’en ont pas et leur promotion publicitaire est abusive. La notion de prescription de confort est une expression inadaptée qui est appliquée à des situations très différentes. Si des symptômes ou des pathologies bénignes sont considérées comme relevant de l’automédication, les usagers peuvent obtenir des conseils de leur médecin traitant ou de leur pharmacien avec une pertinence meilleure que celle des publicitaires.

Description  des difficultés, des solutions possibles :

Il est toujours difficile de rompre avec des situations anciennes qui ont créé des habitudes et des avantages financiers. Il faut avoir le courage d’entrer en conflit avec ceux qui ont intérêt à maintenir des procédures contraire à l’intérêt de la collectivité qui finance et des malades. La notion de service rendu doit prévaloir. La place prise par une revue comme Prescrire montre qu’il est possible de se passer du financement publicitaire. Si ce dernier était supprimé, le développement d’une presse libre serait favorisé et c’est cet objectif qui doit prévaloir.

Demande précise faite au candidat :

Réponse faite par le candidat

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