L'exemple des buses d'écoulement des eaux.
Pour permettre l'écoulement des eaux pluviales, une intersection comporte des aménagements spéciaux utilisant des buses en béton qui passent sous la voie abordant la voie principale. Ces buses sont dangereuses quand une perte de contrôle provoque un choc frontal contre leur extrémité. Pour éviter ce risque des protections par des grilles en béton sont efficaces et peu onéreuses.
La connaissance de ce risque n'a pas provoqué l'équipement systématique d'une protection, sous la forme d'une grille en béton ou d'une glissière de sécurité quand la taille de l'écoulement est incompatible avec ce type de protection. L'exemple ci-dessous programme l'accident grave en cas de perte de contrôle (département de l'Eure - D836).
Les "buses les plus dangereuses" sont celles qui se situent au niveau de sections de voies exposant à des pertes de contrôle pour des raisons identifiées, notamment les passages d'animaux. L'exemple suivant est observable au niveau du kilomètre 19 de la D 307 dans les Yvelines qui est un lieu de passage signalé d'animaux venant de la forêt de Marly et allant se nourrir dans la plaine de Versailles (un accident récent à cet endroit ayant provoqué la mort de deux personnes est décrit à propos des accidents contre les arbres placés en bordure des chaussées). L'aménagement de l'accès à une station de contrôle d'une conduite de gaz est contraire à toutes les bonnes pratiques. La conception de cette buse est particulièrement dangereuse car elle est incluse dans un mur oblique à 45 degrés par rapport à la chaussée. La barrière verte visible sur la droite n'est pas une glissière de sécurité, en outre elle n'est pas placée sur la trajectoire d'un véhicule quittant la chaussée dans la direction de la buse. Son seul intérêt est de prévenir la chute dans le fossé d'un véhicule manoeuvrant pour accéder à l'entrée de la station visible sur la gauche. Il est indispensable de protéger cette buse par une grille en béton oblique prévenant le risque de choc frontal contre le mur vertical qui l'entoure. En l'absence d'une expertise des risques liés à l'infrastructure, il faudra attendre un accident grave contre cet aménagement destructeur pour que ses défauts soient corrigés.
