étiquetage des aliments conditionnés

Mise en place d'un étiquetage informatif simple, lisible et adapté aux besoins sur tous les aliments fabriqués

Définition du problème :

L'information sur les nutriments contenus dans un conditionnement de produit alimentaire fabriqué n'est pas présentée sous un format normalisé simple, lisible et attractif. Il est donc difficile de comprendre et d'utiliser l'information relative à la composition des aliments car elle est soit absente soit peu compréhensible.

Description du contexte, des enjeux, des nécessités
(
voir également l'annexe de cette fiche) :
Après l'adoption par le Parlement européen d'un réglementation sur les allégations nutritionnelles, l'Union va prendre des décisions particulièrement importantes sur l'étiquetage informatif concernant les aliments. Il faut que la France contribue à faire adopter des dispositions simples acceptables et utiles.
 
La qualité de l'étiquetage informatif est un problème ancien et important qui réapparaît périodiquement quand l'actualité fait émerger une nécessité qui ne s'était pas imposée jusqu'alors, ou quand le besoin d'une amélioration se fait sentir. Nous avons vu des projets dans ce domaine se concrétiser avec toutes les qualités requises, notamment sous l'influence et la pression des associations de consommateurs, de l'Institut National de la Consommation, ou de l'Agence pour l'environnement. Indiquer la consommation d'un appareil électroménager, ou les grammes de dioxyde de carbone émis par une voiture sont des informations normalisées sous une forme lisible et compréhensible car il n'y a pas une surabondance de données dans ces informations, simplement une échelle adaptée et unique permettant de classer facilement l'instrument. Malgré les progrès réalisés dans le domaine alimentaire, nous sommes loi d'avoir atteint un optimum de qualité de transmission de l'information utile.

Description  des difficultés, des solutions possibles :
Ce problème est déjà étudié par de nombreux organismes, tant au niveau de l'Union qu'au niveau français, notamment par le Conseil national de la consommation. L'expression en pourcentage des apports journaliers recommandés nous semble insuffisant et difficile à adapter aux variations des situations individuelles. Les formulations visant à définir des catégories d'aliments et des portions standards en fonction de leur teneur en principaux nutriments nous semblent également un choix qui risque d'avoir des difficultés à s'imposer au niveau international, la simplicité étant un élément constamment recherché quand un système doit s'appliquer à de nombreux pays qui ont des cultures alimentaires très différentes. Vouloir définir des catégories en fonction de consensus de santé publique et d'avis d'experts va également produire des conflits qui retarderont la mise en oeuvre d'un système simple et acceptable universellement. Le danger est de voir la France présenter une solution trop originale et complexe pour être retenue et de voir adopter une mesure minimale peu lisible et peu pédagogique.

Il faut tenir compte d'une double exigence, la simplicité et l'expression sous une forme visuellement attractive qui permet aux enfants de s'emparer de l'information et de l'exploiter. Les difficultés ne sont pas techniques, les données sont bien entendu disponibles chez les industriels et même très souvent inscrites sur le conditionnement du produit commercialisé. C'est l'exploitation au quotidien des données qui pose problème par leur faible niveau de standardisation et leur mauvaise lisibilité. Le problème est d'ajouter une présentation résumée et normalisée lisible et attractive aux indications réglementaires pour faciliter leur usage au quotidien, non seulement pour les acheteurs mais sur la table familiale quand les parents veulent faire passer un message pédagogique avec des arguments qui ne sont pas seulement des arguments d'autorité.

Il faut savoir que l'industrie alimentaire va mobiliser toutes ses possibilités d'action pour s'opposer à des mesures exhaustives et contraignantes. L'important est de proposer cet étiquetage obligatoire avec des références indiscutables et des exigences acceptables (la meilleure preuve étant l'existence de ces renseignements dans certains pays). La première nécessité est de ne pas avoir une alimentation globalement excessive, il faut donc documenter la quantité totale de calories apportée par un produit. La seconde exigence est de ne pas introduire de déséquilibre entre les trois grandes classes de nutriments, il faut donc documenter les quantités de glucides, de protides et de lipides, ces derniers étant subdivisés en quatre classes suivant leur structure, cette dernière influant sur le risque vasculaire. La quatrième exigence est de présenter les résultats sous une forme très lisible, attractive et pédagogique, permettant la transmission du bon usage aux enfants.

Nous présentons ci-après un exemple de ce que pourrait être l'étiquetage minimal obligatoire. Comme il est impossible d'avoir un exemple de produit d'usage courant commercialisé en France avec des renseignements aussi complets qu'aux USA, nous avons utilisé un exemple de "chocolate sandwich cookies". L'information (nutrition facts) présente sur le paquet est reproduite sur le site pour permettre les comparaisons avec ce que nous proposons. L'ensemble de la partie informative de l'étiquette doit avoir une dimension la rendant lisible sans effort, qui pourrait être de 4 x 7 cm. Dans cet exemple l'étiquette américaine mesure 16 x 4,3 centimètres.

 

 


(pour 100 grammes)


protéines : 6 g


lipides : 20 g
- saturés : 6 g
- trans : 0 g
- polyinsat. : 3 g
- monoinsat. : 9 g


glucides : 74 g
- sucres : 41 g


sel : 0,53 g


poids d'un biscuit : 11 g

100 grammes de ces gâteaux représentant 6 grammes de protides, 20 grammes de lipides et 74 grammes de glucides, le pouvoir calorique total est de 470 calories. Chaque gâteau pesant environ 11 grammes, l'apport calorique par gâteau est de 53 calories.


Le pictogramme doit toujours avoir la même forme et la même disposition des trois cercles indiquant les poids des catégories de nutriments. La couleur doit également être toujours le jaune pour les lipides, le rouge pour les protides et le bleu pour les glucides. Le triangle vert central contenant le total des calories. Les valeurs par unité de consommation doivent être indiquées sous les valeurs par 100 grammes. L'unité de consommation est ici le biscuit et non une "ration" arbitraire de 3 unités comme sur le conditionnement américain.


Il faut compléter ces apports caloriques de base par des renseignements sur certains composants particuliers qui ont une importance dans la gestion de l'apport alimentaire. Les données retenues dans l'exemple américain nous semblent pertinentes et il nous semble inutile d'en ajouter d'autres.

 

Une telle signalétique peut très bien se combiner avec la conception anglaise des "traffic lights" (feux de signalisation) qui sont des avertissements prenant en compte la quantité de certains nutriments qui ont une importance particulière dans le domaine de la santé, notamment les acides gras saturés ou trans.

Il n'y a bien entendu aucun obstacle technique à réaliser un tel étiquetage informatif. le seul problème est de définir les types d'aliments qui ne sont pas obligatoirement étiquetés avec cette méthode. Il s'agit des aliments vendus ou poids ou sans emballage scellés, ou des produits vendus dans des emballages scellés mais qui n'ont été l'objet d'aucune transformation (sacs scellés de légumes, de viande préemballée etc). Une simple modification physique (viande hachée, carottes râpées) ne serait pas considérée comme une transformation.

Demande précise faite au candidat
:

Vous engagez vous
, si vous êtes élu
, à faire
défendre par votre gouvernement dans les négociations en cours au niveau de l'Union la nécessité  :

Réponse faite par le candidat :

Commentaires des auteurs du site :


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