chantal perrichon
- Militante pour la contraception et l'avortement au début des
années 70
- Militante du Collectif Intersyndical Sécurité des universités
Jussieu.
L'empoussièrement causé par l'amiante floqué sur les structures
métalliques des bâtiments du campus est à l'origine de la première
campagne en France de dénonciation de la dangerosité de ce matériau.
Durant plusieurs années, ce collectif composé de chercheurs,
d'enseignants et de personnels de l'université s'attache à faire
connaître, dans un climat d'incrédulité généralisé, non seulement la
présence et les dangers de l'amiante dans l'environnement mais
également ses ravages en milieu industriel, dans les entreprises
Ferodo et Amisol en particulier : asbestose, cancers, mésothéliomes.
Ce premier combat, mené par une poignée de militants, aboutit à
l'interdiction du flocage dans les locaux d'habitation, à la
première règlementation destinée à protéger les travailleurs exposés
à des poussières d'amiante et aux premiers travaux de protection à
Jussieu.
Il faudra encore de nombreuses années, l'obstination d'Henri Pézerat,
directeur de recherche au CNRS dans le laboratoire de Chimie des
Solides et de nombreuses autres mobilisations pour que l'usage de
l'amiante soit interdit et l'étendue des dégâts reconnue par les
autorités publiques malgré le déni persistant des milieux patronaux.
Pendant cette période, je me suis chargée de l'enquête sur les
locaux floqués à Paris et en région parisienne. C'est ainsi que la
RATP a dû reconnaître la présence d'amiante et entreprendre des
travaux dans les stations de ventilation du métro, les postes de
redressement, les postes de haute-tension et le poste de commande
centralisé. Une conférence de presse donnée sur le campus de Jussieu
convainc des médias, jusqu'alors prudents, de l'ampleur du problème
: bâtiments de TDF (ex-ORTF) à Issy-Les-Moulineaux, établissements
scolaires, Tour Montparnasse, Tour Nobel, le Centre de tri postal du
boulevard Brune, l'église de Montrouge etc.
- Vice-Présidente en 1996, je suis Présidente de la Ligue contre
la violence routière (association de bénévoles), depuis 2002.