Au-delà de la vaccination contre la Covid-19
d’actualité, une mesure paraît essentielle, améliorer
la couverture vaccinale contre le papillomavirus (HPV) des
adolescents.
La prévention des cancers par la vaccination contre le papillomavirus (HPV)
L’objectif de cette vaccination est la prévention de cancers. Selon la
HAS, chaque année en France, plus de 6 000 nouveaux cas de cancers sont
causés par les HPV :
col de l’utérus, vulve, vagin, anus et sphère ORL...
Pourtant nous disposons d’un vaccin efficace et bien toléré dont plus de
300 millions de doses ont été distribuées dans le monde. La balance
bénéfice-risque est très en faveur de la vaccination. Les études
d’impact réalisées dans de nombreux pays montrent une diminution de la
fréquence des verrues génitales, des infections à HPV, des lésions
précancéreuses et des cancers du col de l’utérus.
Une vaccination recommandée
En France, la vaccination était recommandée et remboursée seulement pour les filles ainsi que pour les hommes jusqu'à 26 ans révolus ayant des relations homosexuelles. Depuis le 1er janvier 2021, elle a été élargie à tous les garçons de 11 à 14 ans, avec un rattrapage possible chez les adolescents et les jeunes hommes de 15 à 19 ans. Il s’a
Une couverture vaccinale basse
git de les protéger également et de freiner la transmission au sein de
la population générale. Pourtant dans notre pays la couverture vaccinale
contre le HPV reste très faible :
au 31/12/2020 elle était de 40,7% pour une dose chez les filles âgées de
15 ans et de 32,7% pour le schéma complet chez les filles âgées de 16
ans.
Des couvertures vaccinales supérieures à 60 % sont observées dans de
nombreux pays d’Europe. En Australie la couverture vaccinale est de 80%.
Selon l’Inca « dans ce pays, le succès de la campagne de vaccination,
associée au dépistage, ouvre la perspective d’une éradication du cancer
du col de l’utérus d’ici une quinzaine d’année ».
Il devient urgent que la France modifie sa stratégie de vaccination et
organise la vaccination dans les écoles, prise en charge à 100% par
l'assurance maladie, seule stratégie susceptible d’accroître
significativement la couverture vaccinale.
Notre question
1.
Organiserez-vous
la vaccination contre le papillomavirus gratuite des adolescents en
milieu scolaire ?