Nutrition

Les travaux scientifiques ont mis en évidence le rôle des facteurs nutritionnels (alimentation et activité physique) dans la survenue des principales maladies chroniques, en France comme dans l’ensemble des pays industrialisés, et désormais aussi dans les pays émergents. La nutrition est une cause majeure de l’obésité, du diabète, des maladies cardiovasculaires, de certains cancers... Ces maladies ont des conséquences économiques considérables : les coûts annuels directs et indirects des maladies cardiovasculaires sont estimés à 29 milliards d’euros, ceux de l’obésité à plus de 20 milliards, ceux des cancers à 13 milliards.

Une politique nutritionnelle volontariste : les PNNS et le Nutri-Score

La France a mis en place en 2001 le Programme National Nutrition Santé (PNNS) qui a permis des améliorations significatives de l’état nutritionnel de la population. Cependant tous ses objectifs n’ont pas été atteints et surtout persistent de fortes inégalités sociales de santé : un enfant d’ouvrier a 4 fois plus de risque d’être obèse qu’un enfant de cadre. La France a aussi proposé le Nutri-Score, un marquage de la qualité nutritionnelle des produits allant de A (les plus favorables) à E, qui a été adopté par un certain nombre d’industriels.

Donner une nouvelle impulsion

Une nouvelle impulsion et de nouvelles mesures s’imposent pour améliorer la situation nutritionnelle de l’ensemble de la population, réduire les inégalités sociales dans le domaine de la nutrition et répondre aux enjeux préventifs et thérapeutiques des maladies chroniques. A côté des actions de communication et d’information, destinées à orienter la population vers des comportements plus favorables à la santé, il est indispensable d’agir efficacement sur l’offre alimentaire, l’offre d’activité physique et l’offre de soins.

Les mesures doivent viser à :

·   améliorer la qualité nutritionnelle des aliments, faciliter l’accès à des aliments de bonne qualité, pour tous et notamment pour les plus fragiles (populations défavorisées, enfants…),

·  aider les consommateurs à orienter leurs choix au moment de l’achat vers des aliments de meilleure qualité nutritionnelle,

·  réduire la pression du marketing orientant vers la consommation d’aliments de moins bonne qualité nutritionnelle et en favorisant des choix alimentaires plus favorables à la santé,

·    favoriser la pratique d’une activité physique quotidienne pour tous,

·   garantir un dépistage, une prévention et une prise en charge optimale des problèmes de santé liés à la nutrition.

Nos questions

1.     Interdirez à la télévision, au cinéma et à la radio entre 7 et 22h et sur internet la communication commerciale des produits classés Nutri-Score D et E produits de moindre qualité nutritionnelle ?

2.     Taxerez-vous davantage les produits classés Nutri-Score D et E, produits de moindre qualité nutritionnelle ?

3.     Mettrez-vous en place une allocation sous forme de coupons spécifiques pour l’achat de fruits et légumes (frais, surgelés ou en conserve) destinés aux populations défavorisées (par exemple, familles monoparentales avec de jeunes enfants en situation de pauvreté) ?

4.     Instaurerez-vous 30 minutes d'activités physiques par jour pour les enfants dans les écoles d'ici 2024, c'est à dire pour l’année des Jeux Olympique d’été à Paris ?

5.     Rendrez-vous obligatoire la prise en charge financière par l’employeur des frais de trajets de ses salariés lorsqu'ils utilisent le vélo (le forfait mobilités durables, exonérée d'impôt et de cotisations, n'est actuellement pas obligatoire)

Retour sommaire