Alcool

A-3 : Vous engagez, vous si vous êtes élu, à faire établir par votre gouvernement un projet de loi :

-         limitant la possibilité de publicité pour des boissons contenant plus de 1° d'alcool aux relations directes avec les clients (publipostage), aux foires agricoles et à la presse écrite pour adultes, en excluant tous les supports audio-visuels qui s'imposent aux enfants et aux adolescents ?

-         limitant la forme de ces publicités à une description des caractéristiques du produit, de ses lieux et modes de production ou de consommation, en aggravant les dispositions répressives prévues par la loi de 1991 pour éviter sa transgression permanente par des acteurs industriels qui acceptent actuellement de s'exposer au risque de sanctions insuffisantes ?

FB : La publicité bénéficie surtout aux alcools forts notamment étrangers. Il est souhaitable de la limiter et de la contrôler en mettant l’accent sur les caractéristiques du produit et de ses lieux et modes de production.Il convient d’ interdire toute publicité de boissons alcoolisées à destination des personnes mineures, notamment des boissons faiblement alcoolisées dites  « soft drink ». Je suis favorable à l’interdiction de distribution gratuite de boissons alcoolisées par les sociétés dans les soirées étudiantes, qui favorise les prises d’alcool, et oriente insidi
eusement vers la dépendance
. Il faut enfin augmenter les prix des « soft drink » ( car moins chers actuellement  que  les sodas ).

SR : Là encore, je tiens particulièrement à ce que l’on applique précisément la loi Evin, telle qu’elle était à l’origine.

NS : S’agissant des supports, la publicité pour les boissons alcooliques n’est pas autorisée dans les médias destinés à la jeunesse et elle est interdite à la télévision. Cela me paraît actuellement un bon équilibre. S’agissant du contenu, je pense que le dispositif actuel est moins injuste que le précédent à l’égard des producteurs de vin. Je trouve normal que ces derniers puissent mettre en valeur leur produit et faire de la publicité sur la notion de terroir, les AOC, et sur les caractéristiques organoleptiques du vin en général. En revanche, lorsque les grands groupes alcooliers préfèrent payer des amendes plutôt que de respecter la loi, il est indispensable de revoir le montant de ces amendes pour les rendre plus dissuasives.

A-3 Commentaires : les trois sont dans l’ensemble précis, SR un peu plus que FB et NS, les réponses de FB et de NS correspondent au statu quo et seule la réponse de SR correspond à notre proposition de retour à la loi Evin sous sa forme initiale. Il est intéressant de noter la référence de NS aux fameuses propriétés « organoleptiques » qui avaient provoqué le conflit au moment de la dernière altération de la loi Evin. Finalement le mot n’avait pas été accepté dans la modification du texte législatif et il n’est peut-être pas innocent qu’il fasse ici une résurgence, mais il est difficile de l’affirmer et nous considérons que sa réponse ne propose pas de modification de la loi dans sa forme actuelle (qui n’est plus la loi Evin initiale).

Notes
FB : 2- 0        SR : 3-2         NS : 2- 0

 

A-4 : Vous engagez vous, si vous êtes élu, à faire inscrire sur tous les conditionnements de boissons contenant de l'alcool le nombre de grammes d'alcool pur contenus dans ce conditionnement ?

FB : Cette mesure permettrait de donner au consommateur une idée précise de sa consommation d’alcool. Un pictogramme  ou  une échelle colorimétrique  est  plus explicite qu’une inscription en lettres et compréhensible par tous

SR : L’information aux consommateurs est une nécessité dans la stratégie de prévention que je veux mettre en place. Cette stratégie appelle la concertation des différents acteurs concernés pour que nous sachions rendre ces dispositions efficientes.

NS : La mesure que vous proposez pourrait contribuer à clarifier les informations qui éclairent le consommateur dans son choix. Je suis prêt à l’étudier. J’y vois notamment un avantage pour les conducteurs : le taux maximum légal dans le sang étant exprimé en gramme par litre de sang, ce nouvel affichage permettrait de mieux prendre conscience de sa consommation et de mieux la contrôler. Mais les enquêtes prouvent aussi amplement que c’est surtout la notion même de modération qui est mal connue. Chacun l’interprète à sa manière alors que les recommandations de l’OMS sont très claires : deux verres pour les femmes, trois pour les hommes. C’est ce type de message qu’il me paraît le plus important de faire passer.

A-4 Commentaires : les réponses semblent à la fois favorables et d’une précision relative, FB ne fait que commenter, il ne dit pas qu’il est favorable à la mesure et qu’il l’appliquera, SR donne une réponse qu’il faut rattacher à la question sans que la relation soit évidente, NS envisage une autre solution de la conversion en verres pour rejoindre les normes de l’OMS. En termes d’adéquation il est difficile d’affirmer l’accord complet mais dans l’ensemble les candidats sont favorables à cette information.

Notes
FB : 2- 2        SR : 2-2         NS : 2- 2


A-5 Vous engagez vous, si vous êtes élu, à faire supprimer le Conseil de la modération et de la Prévention ?

FB : Plutôt que le supprimer, songeons à préciser ses missions, à revoir ses objectifs, pour ensuite évaluer les résultats de son action.

SR :  Le Conseil de la Modération et de la Prévention n’apporte pas de solution à la filière viticole et son action ne me semble pas aller dans le sens d’une politique de santé transparente.

NS :  Le Conseil de la modération et de la prévention a été créé pour la première fois en octobre 2005. En l’absence des associations de prévention, il ne peut toutefois fonctionner normalement. Je souhaite que les dispositions normatives applicables à ce Conseil soient pleinement appliquées car c’est à cette seule condition que nous pourrons évaluer l’utilité de ce Conseil. Sans contester aucunement les ravages de la consommation excessive d’alcool, et je sais que les limites de la consommation excessive sont beaucoup plus basses que ce que l’on croit généralement, je suis frappé par le sentiment de mépris que ressentent nos viticulteurs, qui portent pourtant haut les couleurs de notre pays, de ses traditions, de son excellence dans le monde. Je crois qu’en diffusant un message plus clair sur la modération et les consommations maximales d’alcool, on peut trouver un consensus plus large. Le Conseil de la modération et de la prévention pourrait être le lieu où se construirait ce consensus. Je serai toujours vigilant à ce que rien n’atténue la portée des messages sanitaires ou de la politique de sécurité routière, mais je serai aussi toujours attentif à ce que personne ne se sente inutilement humilié ou sacrifié sans considération.

A5 : Commentaires : NS
veut le faire fonctionner normalement mais si les associations et les personnes qui connaissent les problèmes de l'alcool ne veulent pas y aller parce que l'organisme a une composition qui ne garantit pas son bon fonctionnement, on voit mal comme on peut le faire fonctionner normalement,
FB veut revoir ses missions et l'évaluer ! SR dit que ce n’est pas une bonne solution, mais ne dit pas
"je le supprimerai
".
Il y a donc une hiérarchie assez nette des trois candidats sur cette proposition.

Notes
  SR : 2-2     FB : 2-1              NS : 2-0

Total Alcool (adéquation)        

SR : 6          FB :
3              NS :

2